Né en Martinique le 2 août 1766, d’une mère mulâtre martiniquaise et d’un père planteur, il grandit en
Martinique et à Tobago où il jouit d’une bonne éducation. Il s’engagea dans la milice le 10 novembre
1783 et est envoyé dans les colonies. Il affirma rapidement ses convictions anti-esclavagistes et
abolitionnistes même s’il privilégia sa carrière militaire au départ. Il s’exila en Dominique le 8
septembre 1791 lorsque la Martinique passa aux mains des Royalistes. Il se joignit aux Républicains en
décembre 1792. Il fut capturé par les Anglais lors de leur débarquement en Guadeloupe en avril 1794 mais
sera rapidement relâché et regagnera ensuite la France. Il devint lieutenant de la formation du
bataillon des Antilles le 27 novembre 1794. Il se distingua principalement lors des batailles contre les
Anglais pour la reconquête de Sainte-Lucie et hissa le drapeau tricolore sur le morne Rabot le 19 juin
1795. Ce fait lui vaudra d’être nommé capitaine le 25 juin et d’être envoyé à Saint-Vincent. Il est
capturé par les Anglais un an plus tard et sera libéré le 21 septembre 1797. Le 16 novembre 1799, il est
envoyé en Guadeloupe comme chef de bataillon. Là-bas il devint aide du général Lacrosse qui le considéra
comme un sans-culotte. Lorsque Lacrosse fut emprisonné le 1er novembre 1801, il choisit de se joindre
aux rebelles et est nommé chef de la place de Basse-Terre. Il destitua les fonctionnaires blancs
soupçonnés de transmettre des informations au général Lacrosse et fit arrêter les officiers blancs au
début de l’année 1802. Il devint le chef de la résistance contre le général Richepanse qui vint pour
rétablir l’esclavage sur l’île. Il fit afficher sur les murs de Basse-Terre la proclamation À l’Unviers
entier, le dernier cri de l’innocence et du désespoir. Il se réfugia avec ses supports au fort le 20 mai
1802 et du s’enfuir par la porte du Galion située à l’arrière du fort deux jours plus tard pour échapper
aux troupes de Richepanse. Il se réfugia à Saint-Claude dans l’Habitation D'Anglemont où il se suicida
en compagnie de 300 membres de ses troupes le 28 mai 1802 en se faisant exploser afin de rester fidèle à
sa devise « Vivre libre ou mourir ». Louis Delgrès est vu comme un héros en Guadeloupe, c’est la raison
pour laquelle le Conseil départemental de la Guadeloupe renomma le fort de Basse-Terre en son honneur en
1989. Une stèle fut inaugurée en son honneur dans le fort en 2002 ainsi qu’un timbre à son effigie afin
de commémorer le bicentenaire du sacrifice de Matouba. Sa sépulture est au Panthéon à Paris avec une
inscription en sa mémoire dans la crypte. Chacune des 34 communes de la Guadeloupe possède un buste
coulé en bronze de Louis Delgrès offert par la Région Guadeloupe en 2008. Le premier a été inauguré sur une stèle
le 28 mai 2008 au lieu même où Louis Delgrès serait mort avec ses hommes.
53, 59 et 60
|